mercredi 23 mai 2018

Cary DEVILSEYES (Haïti).



Le lys s’est effondré
Par l’aigle foudroyé.
Dans les champs bouleversés
Le sang s’est déversé.


L’horizon s’est embrasé
Aux couleurs du phénix,
Dans un long phrasé
De teintes prolixes.


Les nuages s’amoncellent
dans le ciel assombri,
éclatent en étincelles
et s’effritent en débris.


C’est l’heure crépusculaire,
l’entre chien et loup,
quand s’enflamme la terre
en un dernier remous.


Les tambours se sont tus.
Le tocsin s’est rompu.
Les coquelicots ont bu
Le sang des vaincus.


Je suis l’ombre
de ces ombres,
elles me pressent,
elles me serrent.


Certaines bienveillantes,
d’autres oppressantes.


Je vis dans la pénombre,
taupe des décombres,
creusant mes galeries
jusqu’à l’infini.


Jamais de repos,
toujours au boulot,
Dans un monde en conflits
De jour comme de nuit.


























Cary DEVILSEYES
16/05/2018





















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