samedi 2 septembre 2017

Un texte d'une femme poète bien connue des Seychelles, Maggie FAURE-VIDOT, LA MORT, C'EST MA MÈRE.




Dans un monde saisi comme d'une illumination
Parmi les morts et les vivants, je me promène
Peut-être n'ont-ils jamais existe que dans mon imagination
Déchiré entre deux élans
Ma vie défile sur un écran
Je me précipite jusqu'au bout avec peine



Serait-ce qu'illusions vaines et périssables
Je suis la, impuissant à m'exprimer, incapable.
Il me faut écrire, vite, me dépêcher
Je me sens environné, traqué.
J'ai perdu mon chemin et me suis égaré
Alors j'erre ni mort, ni vivant, c'est ma fatuité.



De l'ennui pour toute cohésion, devrais-je dire du désespoir.
Le soleil impassible poursuit sa trajectoire
J'ai essayé de me donner une valeur, de justifier ma vie
Elle n'est que le dépassement de toute chose, l'inertie.
La beauté n'a pas besoin de s'affirmer
Car elle nous aveugle et nous soumet.



Quel sera le geste qui libère
La mort, c'est ma mère
Elle m'a rendu orgueilleux
Elle m'a rendu courageux
Dans ce parc de fleurs
Elle m'a initié à la danse, aux couleurs.





















Maggie FAURE-VIDOT. (*)





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(*) Maggie FAURE-VIDOT est également, aux Seychelles, une revuiste; elle est la créatrice et la directrice de la revue littéraire SIPAY.




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