vendredi 11 août 2017

Une RÉFLEXION du Mauricien Umar TIMOL.



L'être inscrit dans sa chair, la proie de ses aléas, inscrit dans sa subjectivité, le jouet de ses émotions, qui bute sur les limites de son intelligence et de sa faculté de savoir, ne peut ainsi prétendre à rien, au-delà de quelques vérités indéniables, il ne peut, dans le meilleur des cas, n'en saisir qu'un fragment, atome dans le décor de l'infini, ses limites sont celles de cet atome mais ce n'est pas un malheur pour autant, non pas la syntaxe du désespoir mais une nécessaire humilité, qui le ramène à ce qu'il est, à l'étroitesse de sa chair; il découvre que toutes ses prétentions à la vérité sont illusoires, il renoue avec ce qu'il est, nécessairement humble, nécessairement précaire et il peut alors commencer son cheminement vers la vérité, non une vérité qu'il impose aux autres, non une vérité qui est dogme, non une vérité qui est un mur qui l'affranchit de la relation à l'autre mais une vérité qui est quête et impatience, une vérité qui se renoue à force de métamorphoses, vérité pleine et éblouie, fabriquée dans la forge de ses impasses, de ses abîmes, une vérité qui est non un absolu mais un espoir, l'espoir de la vérité; un espoir qui est non déni de soi ou nihilisme mais traces de la lumière dans les entrelacs de l'opacité.










Umar TIMOL





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