lundi 12 septembre 2016

savourez aussi ce magnifique texte du poète haïtien Claude Sterlin ROZEMA...

à la verticale
où trop de clartés blessent 
pour signifier quelque chose 
il y a des simulacres d'un nuage-dieu
qui nous garde tel un oiseau migrateur 
en piaffant seul dans le fin tissu bleu pur du ciel


l'embranchement de vives sources des plaisirs vitaux 
souffles d'errances dans les perles libres d'envies


il y a toujours une terre à l'écart 
dans l'arsenal de la mer 
ô cette maternelle moitié 
en fureur végétale 
qui nous raye de la vieille carte


il y a toujours ces odeurs secrètes 
dans la lente coulée du temps 
qui partagent la mémoire de n'importe lequel


ce sont parfois des gangues de mots 
dans la limaille d'or 
qui s'entrechoquent à l'explosion du vol 
et nous frappent en pleine course futile 
dans les poussières d'étoiles animant la matière 
que conservent les tombes noires de l'espace luminescent


il y a toujours un drôle de dieu alchimiste 
pour nous faire relire par hasard 
le vague alphabet de l'Origine


(...)










Claude Sterlin ROZEMA
Septembre 2016


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