dimanche 26 juin 2016

A PROPOS DE TOUT ET RIEN...

La perplexité et le doute...c'est ce qui aide à avancer.



Si l’on suit la « logique » psychologique humaine, il n’est pas d’oppression qui ne s’accompagne, chez l’oppresseur, d’une crainte – plus ou moins consciente et plus ou moins sourde – d’une éventuelle vengeance de la créature ou du groupe qu’il opprime – et ce en dépit des justifications qu’il a pu se trouver (ordre naturel, religion, exigence d’ordre hiérarchique, vieilles habitudes et traditions millénaires, etc.).
Cette crainte redouble son réflexe de méfiance, d’alerte et sa volonté de contrôle à l’endroit des individus qui sont sous sa coupe et qui sont, par conséquent, en mesure de lui en vouloir et de le haïr (parce qu’ils ont des raisons pour ça).
C’est ainsi, entre autre, que l’état d’oppression se fortifie encore, et se perpétue de plus belle.





Tout n'est jamais que partiel.
Il y a toujours quelque chose qui s'interpose - et qui nous aveugle.





Les choses ne sont jamais noires ou blanches. Elles sont grises.
Le manichéisme est une grossière erreur.





La marginalité sociale est une des choses qui épouvantent le plus la créature humaine. Aussi ferait-elle n’importe quoi dans le but de lui échapper.





La misogynie a sans nul doute quelques indiscutables raisons d’exister. Mais, à ce compte-là, la misandrie en a au moins tout autant et, de cela, c’est assez rare qu’on parle.




Le Créole est ce qui se rapproche le plus de l’Homme universel.





Pour être aimé des gens, il faut leur ressembler, ne pas leur faire peur, correspondre au rôle stéréotypé qu’ils s’attendent à ce que vous endossiez, et…surtout, ne pas trop leur « faire d’ombre ». Ou faire comme si.
C’est fragile, ces petites bêtes-là !





La solitude est l'une des meilleures amies de l'artiste, ou du poète.





J’apprécie la phrase interrogative, car elle est ouverte.





Je ne sais pas si excuser les comportements difficiles, voire pénibles des gens (ce qu’on nommait, autrefois, à l’aune de la morale, tout bonnement « les défauts ») en les psychiatrisant systématiquement, comme c’est devenu, de nos jours, la coutume, est une attitude vraiment adéquate.
Tout semble devenu « trouble mental ».
Cette surmédicalisation, cette sur-pathologisation de la vie psychique et de l’existence humaine ne revêtent-elles pas des aspects quelque peu excessifs ?






Un être humain, ce n’est jamais particulièrement facile à cerner. Nos personnalités sont toutes faites de brics et de brocs, de bric-à-brac. Par conséquent, de contradictions. Qui les rendent pleines de surprises.
Comme nous voudrions « simplifier » les gens que nous rencontrons (ou, même, que nous connaissons) comme on simplifie une fraction – pour mieux éviter de nous embourber dans toutes ces énigmes farcies d’illogismes !





Essayer de « décrire » le monde, de le « commenter », c’est, à tout coup, se voir contraint(e) d’émettre des constatations et des considérations qui paraissent contradictoires.





Comment parler en termes clairs, « simples », d’un monde aussi extraordinairement compliqué (et souvent aussi paradoxal) que le nôtre ? Comment trouver l’ossature essentielle, centrale des choses en ce fourbi opaque, aussi dense que luxuriant ?
Ne faut-il pas apprendre à s’exprimer par à-coups, par fragments, par fulgurances – comme certains peintres peignent en pointillistes ?





La poésie est une écriture de la fulgurance – ou encore une fulgurance de l’écriture.
« Recrée »-t-elle le monde ou capte-t-elle, à coup d’intuitions, la présence d’univers parallèles qui titillent le nôtre ? Allez savoir !




Les renversements de perspective sont la clé de la compréhension.





La société, tout à la fois, stimule l’intellect et le bloque.





La conscience d’exister redouble l’instinct de conservation de l’Homme.





La vérité première est qu’on adore se retrouver dans l’autre.
Toutes les intolérances (racisme, sexisme…) trouvent leur racine en cela.





De même que la tendance krishnaïte de l’hindouisme, la religion chrétienne doit, pour une bonne part, son énorme succès en termes de popularité, de capital-sympathie et d’adhésion  à sa connotation « maternelle ».
A contrario, les religions ou les spiritualités trop « cosmiques », trop centrées sur la grandiosité, l’hors-de-portée de l’infini impressionnent et intimident trop l’Homme (cf. le « vertige » pascalien).






P. Laranco.


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