mardi 5 avril 2016

Réfléchissons un peu...

Qui perd de vue le passé perd de vue le présent.
D'où l'importance que revêt l'étude de l'Histoire.





La nuance énerve beaucoup de gens. C'est vrai qu'elle "complique la vie". Savoir nuancer les avis, les analyses, les réactions est pourtant, me semble-t-il, indispensable à une approche plus efficace, plus plausible, moins simpliste et caricaturale de ce qui est, ou de ce qui fut.





La « supériorité » des démunis sur les nantis est qu'ils ont l'habitude de manquer, de lutter, d’essuyer le risque. Cela leur endurcit le cuir et leur confère une endurance, un sens de la "débrouillardise" et une adaptabilité qui, dans certaines circonstances, peuvent constituer un avantage tout, sauf négligeable.





L’Homme est un animal très composite, doté de plusieurs cerveaux.
Rien d’étonnant, donc, à ce que son esprit soit en butte à des « conflits intérieurs », des contradictions, des ambivalences et des illogismes qui lui-même le désarçonnent.





On ne fait jamais du neuf qu’à partir de l’ancien, de ce qui existe déjà, par recombinaisons d’éléments de « déjà-vu ».





Jusqu’à quel point la volonté, la clarté de l’esprit peuvent-ils agir sur le fonctionnement biologique, « basique » du cerveau humain ?





Toute théorie, toute école de pensée humaine ne sont-elles pas le résultat d’une forme de focalisation et donc, à ce titre, ne sont-elles pas dotées d’ « œillères » ?





Notre « destin », n’est-ce pas, quelque part, notre émanation ? Ne le « sécrétons »-nous pas comme certains animaux sécrètent une bave, certaines plantes un suc ?





L’égalitarisme est sagesse dans la mesure où, quelques soient les différences innées ou acquises et de tous ordres qui existent entre les êtres humains, nous sommes tous voués au même destin, au même schéma organique : nous naissons, vivons en société (avec tout ce que cela implique), mangeons, buvons, déféquons, dormons, respirons, marchons, copulons, souffrons, pensons, calculons, tombons malades, mourons – etc., et nous sommes tous placés au même degré de petitesse, d’insignifiance incommensurable en regard de ce qui nous entoure, à savoir le multivers, notre propre  cosmos et certaines manifestations de notre nature terrestre (géologiques, climatologiques…).
Mais il est également « folie », utopie complète, à l’opposé, dans la mesure où, au plan strictement individuel, chaque Homo sapiens est une montagne, un Himalaya de complexité, de combinaisons variées, de variations sur le même thème qui portent sur l’ensemble de son être, biologique ou psychologique (fonctionnement des gènes, cerveau, interactions sociales entre autres), lesquelles lui confèrent des caractéristiques qui lui sont strictement propres et en font donc un être unique, totalement « inégalable ».





Nous vivons tous dans la singerie. Dans la tentation de singer. Dans le réflexe de singer, même.
Insatisfaits d’être nous-même.
Il nous faut toujours ci, ou ça.
Nous souffrons tous d’incomplétude, ou, pour dire plus exactement, d’une SENSATION d’incomplétude.
Et si nous apprenions plutôt à assumer, à être ce que nous sommes, à « faire avec » ce que nous avons (ou n’avons pas) ? Si nous renoncions à cette impasse, à cette parfaite absurderie qu’est le désir ?
Si nous cessions de nous focaliser sur ce qui n’est qu’un leurre ?
Si nous nous libérions de l’inauthenticité que représente, qu’implique la singerie ?





L’effet pervers (car il y en a toujours…) des sociétés qui condamnent (du moins façon officielle) tout fonctionnement de nature hiérarchique est qu’elles exacerbent, portent à incandescence la mimésis humaine et, donc, la convoitise envieuse (ce que, dans certains cas, elles tentent de masquer par l’exaltation forcenée de l’individualisme).





Apprendre à se faire des opinions nuancées demande à l’Homme un certain effort.
Pourtant, les êtres, les phénomènes, les situations son très rarement monolithiques, très rarement tranchées. Seules le sont les réactions et les passions (volontiers excessives) qui nous aveuglent. Notre manie du « tout ou rien ». Nos tendances manichéennes. Notre sempiternel besoin de réduire le complexe à du simple, à du net, à une vision du monde qui puisse mieux s’accorder à nos modes de pensée.
Nous privilégions facilement le « ça ou ça », alors que la nature, pour sa part, rend le « ça ET ça » parfaitement possible.





La sérénité aide à mieux percevoir l’aspect nuancé du monde.









P. Laranco.









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