vendredi 15 avril 2016

Patricia LARANCO a caressé le silence...

J’ai caressé le silence, tâté sa texture.
Sur sa surface lisse, mes doigts ont glissé.
J’ai senti j’ai capté
toute son épaisseur
et toute son onctuosité
un peu crémeuse.
J’ai parcouru, effleuré
sa membrane-soie
pellicule blanche à la surface
d’un lait ;
écume trompe-l’œil défendant
un abîme.
J’ai même démasqué
ses granulations,
ses grumeaux semés comme
sur la peau d’agrume


J’ai caressé le silence :
ouate - ou ciment ?
Il était aussi épais, plus lourd
que la neige,
plus immobile
qu’une congère figée,
plus mouvant que
les territoires nuageux.


Sa blancheur humide m’a un peu
engourdie.
Mais ai-je pu vraiment
traverser son miroir ?













Patricia Laranco.

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