samedi 12 décembre 2015

Le MATIN D'HIVER de Patricia LARANCO.

Le matin d’hiver
et son masque de farine,
ses corpuscules d’air tout blancs, éparpillés
aussi léger que
des particules de talc :
on dirait que le maillage, que
le tissu
du monde se distend, qu’il est tout plein
d’accrocs.
Que tous se composants
se désolidarisent…
La fraîcheur ambiante vous rentre sous les ongles
et s’y durcit telle une pièce de bambou.
L’esseulement hisse son aura sans couleur.
Lui aussi, est constitué de dispersions pâles,
de grains de poudre en voie
de dissémination.
Il a même apparence que le froid : exsangue.




Patricia Laranco

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