mardi 23 juin 2015

LE SILENCE DES AUBES, de Patricia LARANCO.

Le silence,
où se loge le cri des corbeaux
glas lointain


n’est rien
qu’un paquet d’ouate creuse ;
tous les petits matins fades et étalés
y puisent leur content
de flottaison, d’exil.
Toutes les aubes caverneuses
s’y déploient,
viennent poser leur index feutré
sur nos lèvres.


On dirait
que le sang du monde
a reflué.
Assis au lit, droit, plein de respect,
on
écoute


l’onde infinie de l’hésitation
nous traverse.

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