mardi 24 mars 2015

Patricia LARANCO (Île Maurice/France).

Des silhouettes découpées dans le désert
à deux pas des marches que les maisons vomissent
à deux pas des escaliers blancs flanqués de bancs

***

des femmes sans ombre sur les pentes affaissées,
sur les plongeons ocres et vides des chemins
qui se tordent à la façon de rubans fourchus
hésitant toujours sur la direction à prendre…

***

Des femmes isolées sous les arbres rabougris
dont le corps sort éventre le glacis des toits
des femmes en un univers où tout est pentu,
incliné, y compris
les flaques d’herbe grise ;
des femmes dont le seul souci est de longer
les mains jointes au milieu de leur habit trop noir
et du silence
qui cadenasse leur corps.





Patricia Laranco

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