vendredi 31 janvier 2014

Lecture : Nicolas GUEGUEN : « PSYCHOLOGIE DE LA SÉDUCTION – pour mieux comprendre nos comportements amoureux », Dunod, 2009.


La perspective de ce livre est celle de la psychologie dite évolutionniste .
[…] la séduction est riche en information et en enseignement sur le fonctionnement de l’être humain , nous annonce, avec raison, dans son introduction, son auteur.
Ici, au fil de ces quelques 200 pages, se trouvent donc regroupés les résultats   d’un certain nombre de recherches  récentes portant sur les comportements de séduction à l’intérieur de notre espèce. Ces résultats ont été eux-mêmes obtenus à la suite de tests – fort variés et divers – menés par des psychologues de la cognition et du comportement.
Pour la psychologie évolutionniste, l’Homme est une espèce vivante et animale comme les autres ; en tant que tel, il obéit donc à des lois d’ordre biologique qui sont bien plus importantes qu’on ne l’imagine communément. Selon ces lois, la femme s’investit beaucoup plus que l’individu mâle dans sa mission reproductive. Elle ne pourra, dans sa vie, concevoir et engendrer qu’un nombre fort limité d’enfants, dont la croissance, au surplus, sera nettement plus longue que celle des petits appartenant aux autres espèces de grands primates. Accaparée par son investissement dans sa progéniture (la qualité, à défaut de la quantité !), elle aura un impérieux besoin, pour mener à bien sa tâche, de soutien, de stabilité, de protection et de  ressources  d’ordre matériel.
L’homme, à l’opposé, sera un « obsédé » de sexe pour le sexe et de séduction, occupé à rechercher sans cesse et tous azimuts des partenaires et prêt à  saisir toutes les occasions  qui se présentent.
Les conséquences en termes de séduction, d’attente, de demandes  vont être considérables.
La femme, en effet, ainsi que tendent à le démontrer toutes ces recherches, va se trouver attirée par un homme susceptible de lui offrir une relation durable à l’intérieur de laquelle lui-même s’investira sans se dérober dans le soin, la protection et l’élevage de leur commune progéniture. Il devra être doté, préférentiellement, d’un visage harmonieux (à savoir  symétrique), d’une haute taille, d’une voix grave, d’une certaine odeur, souvent d’une certaine pilosité (la barbe serait, ainsi, gage de « sérieux » et de  sens social), toutes caractéristiques trahissant la possession de  gènes sains. Il devra aussi, dans le cadre de la séduction, manifester ou bien trahir sa  dominance. Car, pour l’animal, le mammifère, le primate que demeure, au niveau basique et inconscient, l’Homme, seule, en dernière instance, compte la transmission optimale de son patrimoine génétique.
Dans le même temps, le mâle de l’espèce humaine sera fort enclin à se focaliser tant sur les  attributs sexuels  que sur les comportements qui, chez la femme, traduisent un signal de disponibilité sexuelle manifeste. Il y recherchera, en premier lieu, des marques de SANTE et de JEUNESSE, donc de bon potentiel reproductif. C’est ce qui explique notamment pourquoi, dans toutes les cultures humaines, les mâles attachent une importance particulière aux cheveux des femmes, à la (petite) taille de leurs pieds, à leur  ratio tour de taille/tour de hanches  (celui de Barbie !), éventuellement à la teinte plus claire de leur chevelure, à leur pilosité réduite (l’auriez-vous deviné ? Les hommes ne goûtent guère beaucoup les femmes  plus indépendantes,  plus revendicatives, moins normatives et plus féministes, lesquelles, c’est bien connu, se trahissent par une pilosité trop abondante) et à la taille de leurs glandes mammaires (ni trop, ni trop peu).
En ce qui concerne la panoplie des comportements séductifs, vous serez encore moins surpris : les clés de la « pêche à l’homme » sont dans  l’exposition de la poitrine  (autrement dit le bon vieux « décolleté »), dans le  maquillage  réussi c'est-à-dire le plus complet possible, celui qui vous permet d’avoir l’air de « péter la forme ».
Il faut en convenir, toutes ces savantes découvertes sont bien « prévisibles ». Les deux seules surprises authentiques que j’ai, pour ma part, dénoté dans cet ouvrage tiennent à l’appariement des couples (les gens se choisissent en fonction de profondes ressemblances, tant physiques que psychologiques, et il faut tout particulièrement noter que : Une recherche de Vandenberg (1972) a étudié la corrélation entre des mesures physiques extrêmement fines prélevées auprès de 183 couples mariés. Les résultats montrent […] des convergences dans la taille des oreilles, la longueur des bras, la taille de la tête, l’écart entre les deux yeux, la longueur du majeur…Ce chercheur confirmera en outre l’existence d’une convergence entre le niveau de santé mentale et physique des époux et les tendances névrotiques ; d’autre part, il semble aussi que l’appariement physique ( correspondance du niveau de beauté […] entre les deux membres du couple) soit un prédicateur de la durée de la relation) et au fait que les hommes suraccentuent les intentions sexuelles des femmes à leur égard. A ce propos, l’auteur du livre n’hésite pas à évoquer un véritable dysfonctionnement de la perception, une perception fausse de la réalité, susceptible de déboucher sur de très fâcheux dérapages (l’agression, ou le viol).
L’homme est beaucoup plus facilement « aveuglé » par la femme que l’inverse. Aussi réagit-il aux signes de séduction au quart de tour alors qu’elle, tout au contraire, a besoin de plus de données sur sa cible, de plus de temps pour réagir (parce qu’elle cherche un partenaire, quand l’homme ne fait que rechercher une occasion de plus).
Entre les deux sexes, la séduction dépend beaucoup du sourire (lequel renforce l’attrait physique du visage et incite l’autre à vous apporter son aide), du regard et des autres signaux non verbaux qui, émis par la femme, « rassurent » les hommes et déclenchent leur approche.
Entrent aussi en ligne de compte des signes non verbaux de rejet que les femmes s’avèrent […] remarquablement performantes à saisir et à interpréter chez les hommes, tandis que, nous y revenons encore, le contraire n’est pas vrai (les hommes sous-évaluent le caractère négatif des comportements d’évitement que leur opposent les femmes).
Une autre découverte assez remarquable des chercheurs mise en relief dans ce livre est le RÔLE DE LA MIMESIS : Lorsque l’on regarde deux personnes converser ensemble, on constate que chacun des interlocuteurs imite l’autre. Ce comportement d’imitation semble automatique comme c’est le cas de la répétition des mots dans une conversation, le rire, les expressions faciales. On tend à imiter les gestes d’une personne qui nous est étrangère (Chartrand et Bargh, 1999). Pour certains chercheurs, l’imitation aurait semble-t-il des fonctions adaptatives en permettant à l’autre de percevoir un soutien, une approbation, un intérêt à ce qu’il dit. […] On sait que l’imitation conduit à faire percevoir l’imitant de manière plus positive ou à se sentir plus proche de lui.
Au fond, la séduction consiste à susciter entre deux êtres un sentiment de proximité, de complicité, d’unicité.
Nous avons tous peur de l’inconnu et toute rencontre avec une personne que l’on ne connait pas encore – en particulier si elle appartient au « mystérieux » sexe opposé – réveille en nous cette crainte latente. Le sentiment de plaisir visuel, olfactif, auditif, tactile que provoque une personne qui nous plait, déjà, contribue à l’atténuer, à la « conjurer ». Et, comme on a envie « d’y croire », de confirmer, en quelque sorte, cette béatitude qu’a provoquée l’impression agréable initiale, on fait tout pour que cela dure. Une sorte d’auto-persuasion entre en scène qui non seulement prolonge délicieusement le sentiment de proximité avec l’autre, mais, même, empêche d’envisager la frustration et la déception que représenteraient, au bout du compte, un éventuel démenti, un éventuel échec.
Dans son ensemble, ce livre se révèle instructif, et assez plaisant à lire.
Il est étonnant de constater à quel point il « colle » à la réalité du fonctionnement inter-sexes qui a cours de nos jours, autour de nous.
Peut-on croire aux postulats de la « psychologie évolutionniste » ?
N’y a-t-il pas lieu, par exemple, de ressentir une certaine perplexité devant le fait que les résultats de ces expériences – aussi diverses qu’ingénieuses – nous conduisent à ce point à voir en « l’Homme de toujours » qui, un « dragueur » compulsif uniquement attentif aux critères physiques doublé d’un compagnon  idéaliste  et exclusif, qui une « tête froide » finaude et calculatrice, après tout pas si fleur bleue que ça, attachée avant tout aux projets d’avenir, au confort tant matériel que mental et à l’aménagement de son « petit nid » à enfants ?
L’Homme n’est-il pas aussi un être fondamentalement malléable, souple et plastique, susceptible d’évolutions et de variations presque infinies sous l’emprise de la culture et des révolutions de la technologie ? Un être infiniment trop complexe pour se voir ramené à quelque schéma exclusivement dicté par les exigences de la biologie mammifère (rôles respectifs joués dans la reproduction, cycles menstruels ou variations dans les taux de testostérone) ?
Ces expériences de psychologie ne seraient-elles pas, dans une certaine mesure, biaisées par le fait qu’elles jaugent, justement,  des comportements d’hommes et de femmes vivant à NOTRE époque, dans NOTRE type de société ?
Sans doute faut-il attendre bien d’autres expériences, plus variées, plus ingénieuses et plus rigoureuses encore, pour clarifier la donne.


P. Laranco.

jeudi 30 janvier 2014

POUR UN INTERNET DÉMOCRATIQUE ET LIBRE ! !

Chères amies, chers amis,



Les États-Unis et l'UE sont sur le point de donner aux grandes entreprises le droit de contrôler tout ce que nous pouvons voir et faire sur Internet. C'est l'apocalypse pour l'Internet tel que nous le connaissons. Mais la riposte s’organise du côté des défenseurs de la liberté d'expression et des entreprises web. Cliquez ici pour rejoindre le plus grand appel jamais vu pour un Internet démocratique et libre: 


signez la petition
Les 1% les plus riches pourraient désormais contrôler pour toujours ce que nous voyons sur le web. C'est l'apocalypse de l'Internet tel que nous le connaissons. C'est la fin de la promesse démocratique de l'autoroute de l'information pour tous qu'avaient imaginée les pionniers du world wide web. 
Notre communauté s'est créée grâce à cette idée: ensemble nous avons utilisé le web pour combattre la corruption, pour sauver des vies et apporter une aide citoyenne aux peuples des pays en crise. Mais les États-Unis et l'Union européenne sont sur le point de donner aux plus riches entreprises le droit d’accélérer l’affichage de leurs contenus, tout en ralentissant ou en bloquant tous les autres. Jusqu'ici, Avaaz pouvait montrer les images tournées par les citoyens en Syrie ou bien lancer des campagnes pour sauver la planète. Aujourd'hui, nous sommes menacés. 
Des deux côtés de l'Atlantique, les décisions sont prises en ce moment. Mais les innovateurs de la technologie, les défenseurs de la liberté d'expression et les meilleures entreprises du web contre-attaquent. Si nous sommes des millions à les soutenir, nous pourrons créer le plus grand appel jamais vu pour un Internet libre et démocratique. Signez maintenant et parlez-en à tout le monde:

http://www.avaaz.org/fr/internet_apocalypse_pa_eu/?bebOHeb&v=34980

Jusqu'à maintenant, les progrès d'Internet nous profitaient à tous. Si Fox News, la chaîne ultra-conservatrice de Rupert Murdoch, avait une technologie pour diffuser plus rapidement ses vidéos, les médias indépendants qui montrent la réalité sur le terrain en Ukraine, en Syrie et en Palestine pouvaient en bénéficier également. C'est ce que les responsables politiques appellent la « neutralité du net », et il existait des lois pour la protéger jusqu'à ce qu'un tribunal ne les annule il y a quelques jours.Aujourd'hui, le Parlement européen menace d'adopter une législation qui autorise les fournisseurs d'accès à tailler en pièces Internet et contrôler ce que nous voyons, en ralentissant ou faisant payer pour afficher les sites qui ne peuvent pas payer le prix fort. 

Mais nous pouvons arrêter cela. Tout d'abord, nous participerons à la réunion publique qui se déroulera aux États-Unis cette semaine et qui sera décisive pour la protection d’Internet, armés de vos millions de signatures. Ensuite, nous enverrons une puissante équipe de lobbyistes au Parlement européen pour être certains que les commissions écoutent la voix des citoyens. C’est la premières des batailles à gagner si nous voulons pouvoir crier victoire dans quelques mois. 

Certains fournisseurs d'accès comme Verizon et Vodafone mènent un lobbying acharné afin de créer un Internet pour les riches. Et sans une mobilisation citoyenne massive, ils peuvent gagner et mettre tout le monde en danger. La grande majorité du trafic Internet s'effectue à partir des États-Unis et de l'Europe, ceci nous affecte donc tous. Nous n'avons pas de temps à perdre. Cliquez ci-dessous pour  rejoindre la mobilisation maintenant :
  

http://www.avaaz.org/fr/internet_apocalypse_pa_eu/?bebOHeb&v=34980

Nous avions deux fois moins de membres qu'aujourd'hui quand nous nous sommes unis pour faire capoter le traité ACTA et arrêter les terribles lois de censure d'Internet comme SOPA et PIPA. Aujourd'hui, nous sommes plus puissants que jamais. Unissons-nous pour préserver ce qui nous unit tous.

Avec espoir,

Pascal, Emma, Dalia, Luis, Emilie, Luca, Sayeeda et toute l'équipe d'Avaaz








Pour en savoir plus :

La neutralité du Net menacée aux Etats-Unis ? (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/01/15/la-neutralite-du-net-menacee-aux-etats-unis_4348117_651865.html

La neutralité du net remise en cause aux Etats-Unis ( BFM Business)
http://www.bfmtv.com/economie/neutralite-net-remise-cause-etats-unis-688012.html

La neutralité du net et la « priorisation » en question (PCInpact)
http://www.pcinpact.com/news/85352-savetheinternet-eu-neutralite-net-et-priorisation-en-question.htm

Netflix s’inquiète de la mise en cause de la neutralité du Net aux Etats-Unis (Le Monde)
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2014/01/23/netflix-s-inquiete-de-la-mise-en-cause-de-la-neutralite-du-net-aux-etats-unis_4353038_651865.html

Verizon combat la neutralité du net aux Etats-Unis (01net)
http://www.01net.com/editorial/611104/verizon-combat-la-neutralite-du-net-aux-etats-unis/

Neutralité du Net (La Quadrature du Net)
http://www.laquadrature.net/fr/neutralite_du_Net

Une "CHANSON POÉTIQUE" de l'écrivain mauricien Umar TIMOL.

Je déambule dans les coursives de votre voile
En quête de je ne sais trop quoi
Sans doute de la foudre pour sceller mes veines rompues
Ou du miel pour cautériser mes lèvres
Ou de l’équinoxe lors de la veillée des cendres
Qu’importe ce que je cherche.
Je déambule dans les coursives de votre voile
En quête de je ne sais quoi
Parfois j’entrevois dans vos yeux cette lumière apposée
Dans la sciure d’une étreinte
Puis je repars, je m’en vais,
Je déambule dans les coursives de votre voile
En quête de ne je ne sais trop quoi, qu’importe, qu’importe


Umar TIMOL.

Un poème du poète français Alain MINOD : " LE MENDIANT DES MERVEILLES AUPRÈS DE L’ HUMANITÉ ".


Au rendez-vous d’un soleil noir
L’accusant d’amour
Clinquant
Le joailler de bohème sauvage
Est là sans éclats
Il est
Le mendiant des merveilles
Auprès de l’humanité


Au plus grand phare
Qui soupèse son art
Il répond par un lumineux
Baiser soufflé
Engloutissant les larmes
De la mélancolie au milieu
Des lames qui semblaient la submerger –
Et allumant les yeux
Des sourciers
Pourpres


Là – au plus fort des embouchures sombres –
Quand s’en vient fondre l’ombre
Des forçats de la mer
Au travers
De bouillantes écumes …
Là on entend alors
Les sourciers
Revenus des  hauteurs –
Dégager et embrasser
Le mouvement lié
Des fleuves noyés
Dans la marée
Bondissante


Venu d’ailleurs :
Le mendiant des merveilles
N’oublie pas de poser des brillants
En couronne comme aura
Au-dessus de la tête
De ces inconnus
Voyants
Et …
Descendant comme eux
Le flux de toutes sources
Il déplie le hasard
Jusque dans
La plus ignorée des contrées
Pour connaître le chemin
De leurs courses
Il saura ainsi
Ouvrir la voix
Pour le sourcier qui trouvera
Toutes les pierres précieuses
Enfouies dans toutes
Les eaux jusqu’à
La mer


Même les épaves entravées
Dans les profondeurs   
Seront
Désenclavées de leurs
Sables avec les baguettes
Des sourciers qui
Les auront
Attirées à la surface
Des eaux comme
Pour les sources


Ainsi la beauté sera élargie
Hors de tout abîme
Lié à la fortune
Et à ses frasques
Oui ! Le tout
Sans phrase ni promesse
Pour fleurir le terrain
De la misère
Et lui offrir
Des chemins à emprunter


Le mendiant des merveilles
Aura été tour à tour
Un conseil et
Un chineur
Auprès des sourciers
Et auprès de la plus grande misère
Il est des deux comme il est
De la terre – de la mer
Et des pierres


Combien sont-ils sans source ni pierre
A glaner dans leurs rêves
Enchaînés à la chance
Et au destin des
Promesses
Arides et
Vides ?
Mais combien pourraient
Inventer des veines
Au creux de
La terre
Découvrir des saillies
Dans leurs habitudes déliées
De toutes certitudes
Empruntées


Les pierres précieuses
Sont des merveilles secrètes
Qui s’incrustent dans les blessures
Faites à la misère qui ne
Les voit même plus
Quand le hasard s’incruste soudain
  Comme pierres sur le chemin
De la fraternité
Quand celle-ci
S’élève et
S’éveille
A ses propres chants
D’amour et de découvertes
A chaque fois comme
Des conquêtes
Sur le réel


Le joaillier de la bohème sauvage
Est en chacun des êtres
Dépossédés et
Dépouillés
Du bon droit
Il est le halo de tout un chacun
 Lancés dans des rencontres
D’égaux à travers
L’inégale condition
De la liberté
Mais avec
La décision de s’aventurer
A troquer les chaînes
Contre l’amour
De l’étrange
Et indécidable
Beauté de l’humanité
Sans phare à trouver
Que soi-même
Pour une musique
De toutes les sources
De toutes les terres
De toutes les mers
Et de toutes profondeurs
Comme pour des
Merveilles à
Conquérir
Et d’autres fêtes
A venir


Non ! Les joyaux du monde
Ne resteront pas à
Leurs places si
La nouveauté
Entrecroise
La mémoire
Et le présent
Qui tous deux n’attendent
Rien du marasme
Glacé et des
Spasmes bouillants …
Mais tout du sourire partagé
A travers chaque
Réinvention
Que nous
Inaugurerons
Pour rompre et façonner
En même temps
Les pierres
De nos rencontres
Avec tous les flots et les courants
Qui érodent notre
Quant à soi jusqu’à
La plus petite des
Sources allant
A la mer : notre chez-soi refondu en mouvement




Alain MINOD.


mercredi 29 janvier 2014

La FOIRE AFRICAINE DE PARIS 2014, 3EME EDITION

Page


POUR PLUS D'INFO :

http://www.cca-org.com/pages/page-6.html

PARUTION : Claire MESTRE, " MALADIES ET VIOLENCES ORDINAIRES DANS UN HÔPITAL MALGACHE".





Claire MESTRE 

MALADIES ET VIOLENCES ORDINAIRES DANS UN HÔPITAL MALGACHE,

L'Harmattan , 

2014 






L’hôpital, qui a une longue tradition d’hospitalité, peut aussi être un lieu de violences ordinaires et de souffrances, comme à Madagascar, où il faut remplir beaucoup de conditions pour accéder à des soins. 
L’enquête anthropologique, réalisée à l’hôpital de Toamasina, premier port de Madagascar et premier hôpital ayant été l’objet de réformes étatiques profondes dans les années 1990, se déroule dans les services de médecine et s’attarde sur les histoires de malades et leurs itinéraires, les relations soignants-soignés et l’exercice médical souvent mis au défi. L’auteure, médecin et anthropologue, découvre la violence du quotidien et tente d’en donner une compréhension qui ouvre sur les relations sociales et les conflits d’identité professionnels qui existent à l’hôpital et le débordent. Le constat qui en découle n’est pas propre à Madagascar, même si l’analyse hospitalière est une fenêtre sur la société malgache. Il rejoint d’autres enquêtes réalisées particulièrement en Afrique. Mais il doit également interroger la médecine elle-même, qui, s’inscrivant dans une histoire et une idéologie, comporte deux faces dans son exercice, le soulagement et la violence. 










Claire Mestre est médecin-psychiatre et anthropologue, chercheure en sciences humaines, et co-rédactrice et rédactrice en chef de la revue L’autre, cliniques, cultures et sociétés. Elle dirige la consultation transculturelle au CHU de Bordeaux, et a fondé l’association Mana, qui œuvre dans le soin et la prévention auprès des populations migrantes à Bordeaux. Parmi ses publications : Je t’écris de…, Correspondances Marie Rose Moro-Claire Mestre (2010-2012), Grenoble, La Pensée sauvage, 2013; Vivre, c’est résister; Textes pour Germaine Tillion et Aimé Césaire, Mestre C. Asensi H. Moro MR (dir). Grenoble, La Pensée sauvage, 2010. Partir Migrer L’éloge du détour, Mestre C. Moro MR (dir), Grenoble, La Pensée sauvage, 2008.

PHOTOPOÉSIE : François TEYSSANDIER et Patricia LARANCO.

Photo


Les prés se froncent,
ras et verts comme moquette;
dans les bourrelets des haies qui sont
coupe-vents
s'embusque l'attente sèche
du bois fibreux;
les nuages courent sur le sol, dépêchés
par un ciel sans forme et dénué de couleur,
ils cherchent à se pencher par-dessus le talus
mais les arbres aux doigts écartés
les retiennent
en leur imposant leur fragile « halte-là » !















































Photographie François TEYSSANDIER
Texte : Patricia LARANCO
(Tous droits réservés)



mardi 28 janvier 2014

Le CIEL MOUSSANT du photographe mauricien Rachid KARROO...















AMONG THE CLOUDS
(October 2013)
















































Photographies : Rachid KARROO
(Tous droits réservés).

An ART SHOW in NEW DELHI (India) : " NINE ARTISTS MEET "

Un poème de Patricia LARANCO, " NOS VISAGES".


Nos visages
sont tous
fragiles
tremblants
ils croient
prendre la pose
ils s'interposent
un court moment
dans l'embrasure d'un
chemin
ils nous regardent
dans les yeux
de leurs yeux
qu'ils plantent dans l'air
comme pour insérer grappins
clous chevilles de netteté


mais nos visages
sont faits
d'eau
de fluidité
de vibration
et lorsqu'on les regarde bien
on les voit toujours
près du vent
ils ressemblent à des tiges d'eau
funambules que liquéfie
la poussière du matin
pâle.



Patricia Laranco.

lundi 27 janvier 2014

D'Alain MINOD (France), un poème : LA BELLE AMARRE DES BOHÈMES.

Au chuintement des rumeurs
Où s’abîme l’oubli
S’ajoute l’amarre
De tant de
Bohèmes
Qu’à les écarter
On rogne sur le possible
En grands écarts entre les lueurs


Pourtant l’air gelé y ramène
Quand on ouvre les fenêtres
Du petit matin avant l’aube
Sur la lumière rauque des
Fauves automobiles


Et l’on se met à lancer
Son chien d’encre à l’assaut
Des poudrières de
L’instant
L’on ramasse le monde
Creusé par la ville qui
Laisse place à l’éveil
Ensorceleur


Mais – juste ici –
Le silence s’évertue
A faire passer sa loi
Dans la face cachée des rêves
Pour mieux les abandonner


On ne plie pas
On remonte aux sources du lointain
Qui fulmine à l’horizon
Encore éteint
D’un parcours
Déjà entamé


Ainsi cheminant comme à cheval
Entre éternité et instant
On double l’avenir de
Toutes promesses


Mais la vindicte du temps
Est cette morsure lourde
Qui poursuit le battement léger
De cette avancée


Visant alors
Cette mauve lueur qui essuie
Les derniers pans de
La nuit
On s’arme du qui-vive
Qui remplit l’âme
Du jour qui
Vient


Et la courbe indécise des nuées
Accroche les attaches curieuses
Qui maintiennent l’assise
De toute approche
Du lointain


Ici les voix sont venues pénétrer
La sortie de la nuit
Comme pour
Accompagner de leurs rires
Le tenant d’un seul songe :
Arrimer son chien d’encre
Et sa course essoufflée
A la venue de
L’aurore
Pour replier les bagages lourds
De la solitude en quête
De voyage


Avaler la dernière encre
S’y confondre et …
Allumer ainsi
Un nouveau
Souffle pour
L’avenir
Visible


Voilà le ciel troué
Avec les notes aiguës
Des enfants qui passent
Et sautent à vif
Le temps
Chronométré


Comme il est relancé
Le cycle de l’obscur au clair !
Il projette avec fougue
Les – toujours –
Premières vagues
D’une musique
Ouverte
Infiniment tendue
Dans un devenir plein
De l’âme urbaine
Avec une place
Pour l’amour
Une autre pour les songes
Vivaces de la grâce et
De la justice –
Tous deux contre
L’oubli inquisiteur




Alain MINOD.