dimanche 7 juillet 2013

Une parenthèse "philosophique"...

Il n’est que deux types de lieux où les fantômes viennent nous visiter : les songes et les souvenirs.
Mais ils y sont parfois aussi présents que s’ils revenaient effectivement dans la vie réelle !



Le temps viendra-t-il un jour où le Français prendra enfin conscience que « s’opposer », « résister » à sa manière cabocharde, « astérixienne » aux évolutions qui touchent en ce moment même l’ensemble du monde n’est en rien une marque de « personnalité », de « caractère », encore moins d’ "humanisme " et/ou d’ "esprit révolutionnaire ", mais plutôt de refus (grave, périlleux) de s’adapter, de se remettre en question, lui-même marque d’un immobilisme de peuple « sur la défensive » ? Cette attitude n’est-elle pas la pire des impasses mentales ? N’est-ce pas, en fin de compte, elle que Manuel BARROSO pointait du doigt en qualifiant les Français de « réactionnaires » ? La rigidité de cette fixation si contraire à l’intelligence ne finira-t-elle pas par pousser la France dans les bras de l’extrême droite ?



Les gens sont « méchants » le plus souvent parce qu’ils souffrent, à des degrés divers. Quand ils ne souffrent pas des séquelles de graves atteintes, de graves traumatismes, ils souffrent, beaucoup plus bêtement, de manque, de frustration.
Le plus fréquemment, leur manque porte sur leur désir effréné, invétéré de « reconnaissance », sur leur pulsion perpétuelle d’ « affirmation de soi ».
La seule façon de contrer, en l’Homme, cette fâcheuse mais naturelle tendance à la « méchanceté » - hors les exercices spirituels conduisant au détachement du moi et du monde – est l’empathie. Se mettre à la place de l’autre, en effet, vous relie au restant de l’univers.
« Que ferais-tu, que penserais-tu si tu étais lui/elle ? », voilà la question qui, peut-être, seule, retient de juger, de condamner, de rejeter…et de se sentir supérieur.



Le culte de l’affirmation de soi rend les gens aveugles à leurs propres manquements et, souvent, à cause de ça, les empêche d’évoluer. Il encourage la mauvaise foi et donc, plombe la communication interhumaine.



L’Homme est une mare de bêtise boueuse où surnagent quelques pépites d’intelligence. Ces pépites, il faut sans cesse essayer de les identifier, puis de les pêcher en nous. De les extirper du magma pâteux où elles se trouvent engluées ; prisonnières.



L’Homme cherche la vérité…mais, par ailleurs, a « un gros problème » avec elle.
Comment trouver le vrai lorsqu’on ne sait même pas se regarder en face ?



A force de donner des libertés et encore plus de libertés aux gens, n’ouvre-t-on pas une sorte de tonneau des Danaïdes en ouvrant totalement les vannes  du désir et en rayant l’insatisfaction de la carte ?
Car l’insatisfaction, nous l’oublions trop souvent, peut être formatrice. N’apprend-elle pas à renoncer et à prendre du recul par rapport à son désir ? N’est-ce pas elle qui, d’après les constatations des psychologues de toutes obédiences, ouvre les portes de la sublimation et donc, de la maîtrise de soi ?



Tels sommes-nous…Aveugles à nos propres manques et torts dont nous noyons la perception dans le déni et la mauvaise foi dès lors que le miroir des autres nous les renvoie…Hyper-conscients, en revanche, plus incisifs que des rayons laser dès qu’il s’agit d’identifier et de faire le procès de nos semblables, « pour le salut public ». Alors que la sagesse, la raison voudraient que ce soit l’exact contraire.



Une des douces chimères de la France : l’universalisme hexagonal.



Je trouve la volonté d’affirmation de soi des êtres (la mienne y compris) pathétique, tant dans ses manifestations que dans sa nature.



Aucune réflexion ne peut prétendre à elle seule embrasser la complexité des choses. Celle-ci est si énorme, si désespérément monstrueuse que la réflexion la plus aboutie, la plus brillante ne sera jamais, au mieux, qu’un exercice incomplet, tronqué d’analyse et/ou de synthèse.





P. Laranco.

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