dimanche 28 juillet 2013

Les "POÈMES SOUFIS" d'Umar TIMOL (Île Maurice).

au seuil de ta taverne
je me suis prostré
dans les sillons de ton voile
mendiant
l’aumône d’un peu de vin




mais la porte de la taverne
est demeurée close
car selon les cantiques de tes lèvres
il n’est de vin 
que pour l’amant






le vin a calligraphié sur ta peau
la souvenance d'un rituel
celui des cabales de l'amour




il n'est qu'une larme
celle fécondée par tes yeux
qui puisse la déchiffrer






l’aumône d’un peu de vin
encrée
dans la chevelure de l’aimée
console le fou
d’une errance qui jamais ne s’achève






de cette pierre
qui est 

l'œuvre de ton silence
il ne demeure 

plus qu'un fragment -
ta peau et son ombre






l’aimée est la calligraphe
de la lumière
et elle déploie
dans ses moindres filaments
son voile et ses arabesques






césure du silence – je m’y suis pourtant emmuré -

lors de l’étreinte / de Ton souffle /






Umar TIMOL

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