jeudi 4 avril 2013

Quelques réflexions.



Toute question est le résultat d’un désir, d’une motivation, d’une volonté de la formuler.
Elle ne peut survenir que quand un être et/ou une société se trouvent prêts à la concevoir, à la poser, à l’accepter.



Le rôle des maîtres et des livres devrait être non de penser pour nous, mais de nous aider, simplement, à penser par nous-mêmes, et à les « dépasser ».



La femme est « l’origine du monde ».
Une origine, cela se recherche…dans la même mesure que cela se fuit.



« Chacun pour soi » ?...
Chacun pourceau !



Une vie de femme, c’est, le plus souvent, une vie passée à lutter contre un monde qui cherche à  faire plier votre volonté pratiquement à chaque seconde, à chaque souffle, pour tout et n’importe quoi.



Un homme doit pouvoir laisser parler la « féminité » qui réside en lui, comme une femme devrait pouvoir laisser se développer, s’exprimer librement sa part « masculine ».
Pour les deux sexes, cela constituerait un considérable enrichissement, sans compter que cela les rapprocherait sensiblement l’un de l’autre.
La sexuation traditionnelle a quelque chose de réducteur et d’incomplet. Elle débouche sur une incompréhension inter sexes parfois tragique.
Tous, nous possédons ce que Jung nommait « une anima » et « un animus ». Pourquoi ne pas penser que les écouter plus et mieux amènerait, en nous, l’avènement d’un plus grand équilibre ?
Des femmes plus énergiques, plus sûres d’elles, plus créatives, et des hommes plus doux, moins dominateurs et moins violents, ne contribueraient-ils pas à l’émergence d’un monde plus pacifié, plus respectueux et plus vivable ?



Qu’on le veuille ou non, ce sont l’Orient, puis la Méditerranée qui ont civilisé l’Europe, et il existe bel et bien un espace méditerranéen, avec son climat, son habitat, ses pratique culinaires, ses structures sociales et mentalités basiques propres (cf. l’ouvrage de l’ethnologue française Germaine TILLON : « Le harem est les cousins », sur les traditions typiquement méditerranéennes de forte endogamie et d’exclusion des femmes de l’espace public). Il a donné naissance à deux religions sœurs et antagonistes, le christianisme et l’islam. Reste que la Méditerranée, de tout temps, est demeuré un lien entre toutes ses rives.
Ce sont les brillantes civilisations antiques grecque et romaine qui ont, peu à peu, imposé l’idée d’unité méditerranéenne. Les Romains, par exemple, voyaient tout en termes méditerranéens, et ne se sentaient rien de commun avec les « Barbares » qui peuplaient les glaciales et/ou humides contrées du nord de l’Europe. Leur but n’a jamais été de créer une culture européenne mais d’imposer une culture méditerranéenne. Les grecs, de même, étaient des commerçants et navigateurs méditerranéens, d’où leurs précoces contacts avec l’Asie Mineure, l’Italie et l’Egypte. En ces temps-là, il semble qu’on circulait plus vite par mer que par voie terrestre.
La Méditerranée a été un formidable facteur de contacts commerciaux, culturels, civilisationnels entre ses divers peuples, nonobstant les distances. Elle constitue, avec ses bords, un véritable monde en soi.



Tout texte, toute réalisation artistique n’est jamais que l’ébauche, l’ombre de ce qu’il /elle pourrait être.



Les gens aiment les apparences.
Ils s’y fient, car cela leur économise le temps, l’effort de la réflexion.
Ils vont vite à juger, à cataloguer au tout premier regard, car, non plus, ils ne désirent pas vraiment connaître l’autre, et parce qu’ils ont un besoin aigu de points de repères stables, auxquels ils ont tôt fait de s’accrocher bec et ongles, à tel degré que tout démenti leur apparaît comme une déstabilisation, un désaveu qu’ils ont énormément de peine à admettre.
La bêtise humaine se complaît dans les catégorisations et les jugements définitifs et, comme on s’en doute, réducteurs et déformants.
Et le « speed », l’immédiateté de la vie contemporaine n’arrangent, certes, pas les choses…



La nature a inventé l’Homme. Mais l’Homme aura-t-il le pouvoir de se réinventer lui-même ?





Patricia Laranco.

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